Les "nouvelles technologies" pour sauver le pays...



Encore une histoire d'emplois ?





En fait, peu. J'en ai déjà assez écrit là-dessus. Le but ici est de chercher pourquoi et comment on nous prend depuis quelques années pour des enfants gâtés sans cervelle, dans le but illusoire de nous apporter un avenir plein d'espoir. Mais commençons tout de même par définir le sujet.

Tout d'abord, qu'appelle-t-on, en langage politico-journalistique, des "nouvelles technologies" ? Y a-t-il des critères précis pour évaluer le degré de nouveauté d'une infrastructure technique ou d'un produit, plus généralement ? En fait, pas du tout. Souvent, même, là où est la réelle nouveauté personne ne remarque rien. Ce qui compte, c'est le tape-à-l'oeil, le marketing, bref, l'attrape gogos, ce qui va nous donner l'impression chaque jour que les téléphones, internet, et pourquoi pas l'électricité, viennent d'être réinventés cette année.




Parce-que c'est mieux avec des exemples...



Peut-être que ma raillerie n'est pas assez évocatrice, et pourtant: Depuis quand pensez vous qu'il soit possible de télécharger ou regarder une video sur internet? De créer un site personnel? (ce qu'on appelle maintenant un blog) De "(t)chatter" en ligne? D'effectuer une conversation audio (comme au téléphone) vers un autre pays, sans payer plus que si on se connecte habituellement à internet? Et bien ça fait plus de 15 ans, quasiment depuis l'apparition des fournisseurs d'accès en France. Il y a même des choses qui n'existent plus car elles sont tombées en désuétude, tels les "newsgroups", remplacés actuellement par les forums sur pages web abondamment décorées de publicités (et beaucoup plus lents). Le véritable e-mail (celui qui fonctionne correctement et qu'on envoie en utilisant un programme dédié installé sur l'ordinateur) est même en phase de disparition auprès du grand public qui préfère se rabbatre sur le service "WebMail" du fournisseur d'accès, 10 fois plus lent et bourré de publicité, à défaut d'informations valables de la part du fournisseur d'accès.

Alors, qu'est-ce qui est vraiment nouveau sur internet? Une seule chose est techniquement nouvelle: le débit. La seconde chose, certes intéressante mais non technologique, c'est la facturation au forfait sans coût de connection. Mais c'était déjà techniquement possible (et même disponible chez certains fournisseurs) avec les premiers MODEM, c'est une question de politique commerciale. Certes, tout ça c'est déjà bien, et c'est tant mieux. La téléphonie dite gratuite (téléphonie par IP) n'est que l'ajout dans le MODEM (maintenant la "BOX") d'un dispositif remplaçant ce que faisait auparavant l'ordinateur muni d'un micro. La possibilité d'appeler des téléphones "ordinaires" n'a été là aussi que l'acceptation par les opérateurs de brancher quelques fils ensemble. Pas de découverte technologique ici. Mais revenons à notre débit, la seule vraie amélioration du système qui a permis l'extension du reste. Je vous invite de suite à faire un petit calcul: En 1996, lorsque je me suis abonné pour la première fois à Internet, j'avais une connexion limitée à 56 Kilobauds ("56K" comme on dit), soit en unités "d'aujourd'hui" 0.056 Megabits/s. Sachant qu'aujourd'hui je possède une connexion assurant 16 Megabits/s, le débit disponible est près de 300 fois plus élevé. En 1997, pour faire apparaître la page d'accueil du site internet de la SNCF, il fallait 10 secondes environ. Théoriquement, aujourd'hui il faudrait donc... 3,3 millièmes de seconde? Sans rentrer dans les détails, on peut admettre que la "prise de contact" avec le site (résolution de l'adresse IP, dans le jargon approprié) et les quelques tâches effectuées par le navigateur soient incompressibles, au point que 2 ou 3 secondes soient encore nécessaires pour obtenir notre précieuse page d'accueil, quand on n'a pas de chance. Mais, ô surprise, aujourd'hui pour accéder à la première page exploitable, il peut falloir jusqu'à trente secondes avec nos "16 Megas". Pas satisfaits? C'est que décidement nous ne comprenons rien aux nouvelles technologies ! En effet, nous ne comprenons pas pourquoi tant de gens ont travaillé pour nous éviter d'avoir un Internet trop performant, grâce à tant de choses très utiles: les animations dans tous les sens qui nous font croire qu'on est arrivé sur un site de jeux pour gamins, les 50 connexions discretes que le navigateur effectuera sur des sites tiers pour mieux "identifier vos besoins", l'exécution d'un "script" (sorte de programme qui s'exécute dans une page web, pour faire simple) qui fera la même chose que ce que faisait un lien à cliquer ordinaire en 1997, mais en 50 fois plus de temps, parce-que c'était trop fatigant pour le développeur du site de le faire "comme avant". Voila ce qui, de nos jours, a officiellement le mérite d'être politoco-journalistiquement qualifié de "nouvelles technologies".

Et c'est pourtant sur un site de service public! Ceux qui ont réellement travaillé sur l'ADSL dans les années 90 et ont permis d'obtenir nos connexions rapides sont aujourd'hui inconnus du grand public, mais les guignols du marketing sont les rois du pays! Ce sont les champions de l'interactif et du "Web 2.0". Car lorsqu'on fait du bidon, on le fait à fond: Nouvelles appellations pseudo-techniques complètement vides de sens qui font croire au grand public que s'il ne comprend pas, c'est parce-qu'il n'est pas initié. (En général seuls les crétins croient comprendre et ça les glorifie). Et l'exemple d'Internet que j'ai choisi ici est très représentatif. C'est le plus simple pour illustrer le travail de sape à répétition dont est victime une infrastructure utile à tous (ici Internet) dans le cadre d'un vaste programme d'abrutissement des masses consommatrices. Car il faut bien voir ici que les annonceurs seuls n'auraient pas pu parasiter autant le système, du moins pas plus qu'ils ne parasitent les autres médias, donc avec un équilibre raisonnable entre gêne et financement. Sur Internet, tous les "géants" du commerce du logiciel sont avec eux, vont plus loin qu'eux, et ont rendu possibles tous leurs délires: Microsoft, Adobe, et même leur ennemi Sun avec son "Java", à force de lobbying, on réussit à imposer les multiples "plug-in" éternellement renouvelés comme des standards indispensables aujourd'hui si vous voulez faire la même chose que ce que vous faisiez il y a 10 ans: obtenir un renseignement utile, ou effectuer une démarche utile, sur un site web... mais en 4 à 10 fois plus de temps qu'avant, malgré votre ordinateur 15 fois rapide et votre connexion à débit 300 fois plus élevé. (D'ailleurs c'est pour ça que vous jetez votre ordinateur tous les trois ans). Mais, tout comme moi, vous n'avez rien compris. Ca permet de: cré-er des em-plois par la con-som-ma-tion ! Répétez après moi !




La logique calculatoire naive d'un décideur politique au secours du pays


Dans la logique d'un homme politique, d'après ce que j'ai constaté, peu importe de savoir si on crée des emplois utiles, donc durables (car c'est hélas une nécessité pratique). Aujourd'hui, autant on s'occupe d'abord de choses secondaires alors qu'on devrait privilégier l'emploi, autant lorsqu'on s'occupe de l'emploi on serait prêt à trouver n'importe quel moyen magique pour faire travailler des gens pour rien. C'est compréhensible, étant donné que toutes les activités industrielles à long terme ont été délocalisées. La seule possibilité est donc de remplacer l'ancien cycle naturel de la consommation qui a été rompu par un cycle artificiel forcé: la course au remplacement inutile, bref, la course au gaspillage intensif. Cela contraste un peu avec la mode officielle, en ces temps où tous nos politiciens rêvent d'écologie, mais attention, là comme toujours, les "nouvelles technologies" sont là: Nous venons de redécouvrir qu'un alternateur entraîné par une hélice (une éolienne) produit de l'électricité. Cette découverte date pourtant du début du vingtième siècle (mais c'était interdit par l'Etat de l'utiliser). Nous venons aussi de découvrir qu'un moteur à hydrogène ne pollue pas, mais on n'a pas encore "découvert" que la fabrication de l'hydrogène nécessaire au véhicule polluera plus que la version à essence du même véhicule (gaz à effet de serre compris). La pile à hydrogène en tant que remplacement des batteries traditionnelles est une bonne chose, mais sa fabrication se fera évidemment en Chine dès que 500 personnes l'auront mise au point ici. Bref, on n'a rien trouvé du tout, ni pour l'emploi ni pour l'emploi "vert", mais on espère en vain qu'on donnera l'espoir au peuple jusqu'aux prochaines élections grâce aux emplois des "nouvelles technologies".

Jouons donc le jeu! Qui est concerné par ces emplois liés au remplacement perpétuel des infrastructures et du matériel grand public? Les distributeurs, les installateurs (à domicile ou sur les chantiers), et... les hotliners? Non, les hotliners sont déjà délocalisés... Vous n'imaginez tout de même pas que quelqu'un chez nous va concevoir et les fabriquer les équipements! C'est d'un autre âge! En fait sans faire de calculs savants ont peu s'apercevoir que le nombre de personnes impliquées est trop restreint pour remplacer les 30% d'activité industrielle nécessaire à l'équilibre d'une économie de marché. Trop restreint? C'est sous estimer les espoirs de nos décideurs gavés de ballivernes par les quelques affairistes intéressés de leur entourage. Il existe toujours un moyen de tout jeter et de remplacer par la même chose, mais en se persuadant que c'est mieux. Pour reprendre notre exemple d'Internet, ceux qui se sont intéressés aux débuts de l'ADSL savent que ce procédé de transmission, utilisant les lignes téléphoniques déjà existantes et nécessitant des installations supplémentaires modérées, fut une aubaine pour apporter à moindre coût des connexions rapides dans les foyers, et d'éviter ainsi l'acheminement coûteux de fibres optiques tous azimuts. Les fibres sont alors seulement utilisées pour les interconnexions transportant l'ensemble des données entre les différentes parties de l'infrastructure. C'est d'ailleurs logique que les connexions individuelles aient un débit beaucoup plus petit que celui des gros "tuyaux", sous peine d'embouteillages sérieux. Mais aujourd'hui une nouvelle révolution nous attend. Nous avons encore fait une re-découverte: la fibre optique existe! Avec son débit à faire pâlir d'extase, la fibre optique arrivera jusqu'à votre ordinateur (enfin presque). Reste à savoir comment sera réévalué le débit des gros tuyaux en conséquence... Mais le plus frappant dans cette histoire, c'est que mise à part la joie de subir de plus en plus d'animations débiles sur les sites web, quelles seront les possibilités apportées par cette fameuse fibre? Les habitués le savent bien: la possibilité de télécharger un film en quelques minutes (car pour la musique avec l'ADSL ça va déjà très bien). En clair, la possibilité de faire ce qu'on décrit comme quelque chose de très vilain: le téléchargement il-lé-gal... hein! Et bien oui, vous ne pensez tout de même pas que ça servira pour consulter votre compte d'assurance maladie ou pour inventer une TVHD encore plus HD que HD! Et là, c'est le moment de ma petite tranche de rigolade, après ces quelques minutes de désespoir. Ca fait du bien ! Alors qu'on nous bassine sans arrêt à propos du vilain téléchargement illégal, voici qu'on nous pousse au vice encore de plus belle. Elle n'est pas belle, la vie ?




Autres exemples


En effet, il n'y a pas qu'Internet dans la vie. Il y a aussi d'autres services et produits où le seul intervenant n'est cette fois que le distributeur! Mais n'avons nous pas entendu qu'en étant une nation de consommateurs de technologie, nous devenons plus intelligents et donc plus compétitifs! Quelles sont donc toutes ces "nouvelles technologies" de tous les jours qui nous rendent intelligents ?

Quand on regarde les publicités, il semble que l'homme ait été conçu essentiellement pour deux activités: parler au téléphone et écouter de la musique (ou regarder un film de temps en temps). Certes, comme tout le monde je l'ai toujours fait, presque depuis ma naissance. Mais maintenant, c'est autrement: on écoute de la musique avec son téléphone et on téléphone avec... et non, il faut quand même le telephone. Mais comme vous l'avez remarqué, je suis un "has been" qui ne comprend rien à la vie, car par exemple: Je ne comprend pas pourquoi il faille changer de forfait téléphonique tous les deux mois pour télécharger de la musique, la même mais autrement. Je ne comprend pas pourquoi les noms communs d'appareils existant depuis plusieurs années sont remplacés systématiquement petit à petit par des noms en "i-truc", même s'ils ne viennent pas de chez Apple. (Au passage avez vous remarqué que pour vendre un amplificateur il faut préciser maintenant qu'on peut brancher un "i-Pod" dessus? Aussi fort que le walkman à cassette qu je branchais sur mon ampli dans les années 80, ça c'est de la technologie!) Et pour terminer mais non exhaustivement, je ne comprend pas pourquoi il faille acheter Windows 7 pour... imprimer un document sur l'imprimante au coin de la pièce! Le soir où j'ai vu cette publicité j'ai vraiment été plié en deux toute la soirée! Le ridicule absolu a été atteint, mais ça avait au moins le mérite de me faire rire. C'est bon pour la santé! En tout cas, même si je suis très PC, Windows 7 n'est pas mon idée. Je ne veux pas m'attirer quelque gloire injustifiée...

Mais plus sérieusement, toutes ces choses "multimedia" que j'ai ou non oubliées nous rendent-elles vraiment plus instruits? Faites un petit test: A la sortie des écoles, demandez séparément à 20 enfants de 10-14 ans vous citer le nom d'un gaz toxique et très dangereux. Je parie que plus de la moitié vous répondra: le CO2... Et oui, avoir des sources d'information, c'est bien, mais on n'apprend pas à réfléchir tout seul (ni tellement à l'école non plus d'ailleurs). L'outil, même s'il est bon, ne fait pas le travail d'instruction tout seul. En plus c'est tellement plus drôle de s'abrutir sur un jeu en ligne massivement multijoueur en se prenant pour un maître de l'informatique....

Mais on peut aussi faire appel au portefeuille de l'entrepreneur: lui proposer une "planète plus intelligente" (selon IBM). Je clarifie pour ceux qui ont envie de comprendre: lui revendre régulièrement du matériel et des infrastructures de communications et de partages de données(*). En plus clair encore, obliger chaque année tous les employées à utiliser non plus un outil obligatoire pour classer leur documents et effectuer leur tâches administratives, mais deux, trois, voire plus, en doublon, en triplet, car on veut le nouveau mais ça change tellement vite qu'il faut garder les anciens. Ce travail inutile obligatoire pour tous (qui devrait donc sauver l'emploi!) permet d'ailleurs de constater qu'en général ces logiciels ou solutions sont de plus en plus lourds, lents, non fiables et contraignants (particulièrement tous ces outils en ligne sur les intranets et les produits Lotus, SAP...). Alors que depuis la jeunesse j'ai toujours été un bidouilleur passionné de technique, aujourd'hui à chaque fois qu'on me présente quelquechose de nouveau, j'ai du mal à croire que ça va fonctionner. Il faut dire que je sais comment c'est développé... C'est un peu comme notre Galiléo: des milliers de personnes réparties dans l'Europe entière qui font ce que faisaient cinquante personnes dans les années 80 (enfin pas dans les compagnies nationalisées!) car il y a 70% de décideurs donnant des instructions contradictoires aux 30% qui font et refont le travail en finissant par ne plus se demander pourquoi on leur fait faire n'importe quoi. Notre progrès technologique aurait-il ainsi besoin d'être vampirisé par une régression volontaire ? Que pouvons nous y comprendre ? Pourquoi tout "rame" plus alors que le matériel est de plus en plus performant? Forcément, des rêveurs qui nous veulent du bien, dans les hautes sphères du "management", opèrent pour nous sauver du chômage en choisissant ce qu'il y a de pire, donc tout va bien!

(*) Depuis quelques jours, alors que j'éris cet article, IBM diversifie le thème en jetant un flou artistique sur les nanotechnologies et l'écologie. Ces deux activitées ne sont ni contradictoires ni interdépendantes, si bien qu'on a beaucoup de mal à comprendre de quoi il s'agit. Les nanotechnologies concernent principalement les procedés de fabrication de structures microscopiques pour miniaturiser et améliorer les performances des équipements électroniques et micromécaniques. Par exemple, l'amélioration des performances des disques durs et des microprocesseurs qui sera hélas neutralisée par Microsoft et ses petits amis, le "Web 2.0", etc...

Quant aux projets à plus grande échelle, ceux qui ne font pas directement appel ni au portefeuille du consommateur, ni à celui de l'entrepreneur, ils sont plus de nature à donner de faux espoirs aux gens plus raisonnables mais désinformés. Et oui, c'est doux de croire qu'on va remplacer nos 30% d'activité industrielle perdue par je ne sais quoi: une usine de moteurs à hydrogène qui ne sera pas chez nous, après que quelques 200 personnes aient travaillé sur le projet; et pourquoi pas une usine de gonfleurs pour voitures à air comprimé (qui gonfleront avec quelle énergie?), une usine de fabrication d'éoliennes (comme si on allait le fabriquer chez nous, ça aussi), un méga centre de recherche qui découvrira le mouvement perpétuel, ou une n-ième promesse de projet de véritable recyclage des déchets nucléaires (sachant que l'échéance recule de 20 ans tous les 20 ans depuis qu'on en parle). Mais ça ferait tant mal aux gens de leur avouer que pour freiner la pollution il faudra plafonner notre consommation, re-localiser (c'est drôle, ce nom) les activités répondant à notre demande interne ainsi affaiblie, et donc limiter l'ascension de notre pouvoir d'achat... aie aie aie, qui avouera cela finira à 2% d'intentions de vote! C'est pourquoi ceux qui pensent dans ce sens essaient de se vendre mieux en présentant la chose à la façon du pays des joyeux Bisounours collectivistes et anti-occidentaux... (Mais ça, ça me fait encore plus peur que la politique de nos rigolos actuels de droite et de gauche traditionnelles). Et oui, c'est dur d'être raisonnable et réaliste à la fois!




Je suis trop pessimiste et trop restrictif...


C'est ce que dira la partie restée optimiste de ceux qui savent encore ce qu'est la technologie qu'on exporte ou au moins la recherche avancée, et où il en reste dans notre pays. Car, en effet, j'ai passé sous silence: l'industrie pharmaceutique, le TGV... mais aussi les armements et les centrales nucléaires... (Les recherches sur les nano-technologies occupent au plus 20.000 personnes hautement qualifiées représantant 0.03% de la population française). Toutes ces choses, on les exporte en effet. Elles rapportent de l'argent, en effet. Je ne rentrerai pas dans le débat pour savoir si ces ventes sont toutes morales en ces temps de mièvrerie universelle où on s'émeut de la violence dans le monde (ne nous dispersons pas), mais il faut savoir que là sont nos "moins que 30%" d'industrie restante, avec l'automobile. Ce sont d'ailleurs l'industrie pharmaceutique et l'automobile qui pourvoient encore aujourd'hui des emplois en grande quantité. Le reste ne fait travailler que du personnel de pointe en nombre restreint et ne rapporte donc que l'argent. C'est bien le problème de la technologie de pointe, puisqu'une fois généralisée on la délocalise, sauf si elle est dangereuse (et encore...). C'est pourquoi, dès que l'automobile est en difficulté passagère, c'est une catastrophe. La question sera donc de savoir: A-t-on choisi délibérément de mettre en place un système où une minorité de salariés d'élite entretiendra une majorité de chômeurs à vie ? Peut-être que certains ont calculé que c'était économiquement jouable. Nous serions alors en passe de devenir un second empire romain sur le déclin. La différence est que les esclaves ne sont pas chez nous, contrairement à ce qu'on prétend parfois, mais en Asie... Mais au cas où cela vienne à vous séduire, imaginez alors dans quel coupe-gorge nous serions amenés à vivre avec 50% de la population au chômage...




Comme vous le direz sûrement, il y a cependant des choses à faire pour améliorer notre futur en créant des emplois, par exemple dans le domaine médical, et pourquoi pas dans le développement de traitements pour l'éradication des OGM alimentaires qui envahiront progressivement la Terre de façon incontrôlée, que sais-je... Mais ces projets ne sont pas lucratifs à court terme, ni même à moyen terme. Ils ne peuvent donc être financés que par des états, sous réserve de finances disponibles, donc de prospérité relative. Donc, comme vous l'avez compris, maintenant c'est un peu trop tard. C'est pour ça que c'est plus simple de se rabbatre sur des choses plus intelligentes: le "Web 2.0", les "i-trucs" et la fibre...




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