QUAND LA MONDIALISATION DEVIENT UN DOGME DANGEREUX







Introduction


Souvent encore, mais plus pour longtemps, beaucoup considèrent la mondialisation - telle que je l'ai abondamment décrite - comme un fait du destin; même et surtout ceux qui l'approuvent. Rares encore sont ceux qui la considèrent comme une planification soignée, comme un principe sacré, un peu comme si c'était une religion mais sans vouloir le dire. Et pourtant, plus vite que je ne l'aurais imaginé, nous sommes doucement préparés, petit à petit, à acquérir cet état d'esprit. C'est souvent avec surprise que je découvre que des arguments et des tournures de rhétorique auparavant réservées aux théoriciens du complot entrent dans les discours politiques des élites officielles nationales et internationales. L'insistance sur certains points bien précis ne peut guère plus être considérée comme de la simple langue de bois à deux sous pour éveiller nos sentiments enfantins, mais comme une préparation psychologique patiente mais insistante à l'acceptation d'une instance suprême au dessus des états qu'on appelle même aujourd'hui ouvertement et sans complexes: "gouvernement mondial". Avec habilité, en se faisant presque passer pour des altermondialistes dans l'âme, nos candidats ou au moins partisans de la présidence du monde n'hésitent pas à nous brosser le portrait d'une humanité solidaire et fraternelle, comme un remake de "Imagine" de John Lenon, sans oublier d'ajouter la contribution de la croissance, de la monnaie unique et de l'éthique universelle. Banal discours innocent de politicien démagogue, me direz vous! Je l'ai cru longtemps, mais à présent j'y crois de moins en moins. Le but de cette page est d'y expliquer pourquoi et de tenter de montrer à quel point on veut nous présenter comme un projet humanitaire quelque chose qui ne l'est pas du tout.




Contexte général et préparation du terrain déjà effectuée


Je ne surprendrai plus personne en affirmant que le débridement total des échanges internationaux a posé quelques problèmes, et c'est un euphémisme. Ceux qui ne supportent pas cette façon de voir les choses ne sont d'ailleurs pas parvenus jusqu'à cette page. Ce qui est à présent intéressant de constater, c'est la façon dont les mondialistes nous recommandent le remède au problème qu'ils ont causé. Face à la prétendue fatalité de la mondialisation, il faudrait ainsi "prendre de l'avant" et s'adapter à la situation en préparant un "gouvernement mondial". Aussi farfelu que cela puisse paraître dans la situation géopolitique actuelle, ce terme est utilisé entre autres mais sérieusement par de nombreuses personnalités politiques françaises que vous connaissez bien: Jacques Attali, l'illustre Taleyran des temps modernes, mais aussi Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, Jean-François Cope, Jean-Luc Mélanchon, à la suite de feu Jacques Delors (mystérieusement "suicidé"), et probablement d'autres plus ou moins connus que je n'ai pas recensés. Alors que jadis ce projet était réservé aux idéalistes naïfs ou aux empires expansionnistes s'assumant en tant que tel, aujourd'hui il fait partie des discours officiels comme s'il était devenu une mode, un nouveau courant de pensée issu d'un esprit altruiste qui se révèlerait enfin parmi les puissants de l'humanité. Bien sûr personne ne croit à cette hypothèse et prend plutôt comme explication valable un nouveau gadget à la mode pour nous occuper pendant que nous sommes en train de péricliter. Je l'ai cru longtemps aussi. Plusieurs fois, même sur ce site, j'ai délibérément écarté les théories trop spectaculaires pour me limiter aux simples faits palpables. Certes, l'entrée du thème du gouvernement mondial au coeur des discussions autorisées dans le politiquement correct est toute récente. La concrétisation progressive du projet l'est aussi, puisque ses symptômes les plus perceptibles n'ont qu'une quinzaine d'années, voire un peu plus pour les plus avertis. Néanmoins le projet est bien plus vieux qu'on ne l'imagine, et à l'époque il ne s'arrêtait déjà pas à une simple lutte du capitalisme et du communisme, ni à une lutte des conservateurs et des réformateurs, ni à des luttes entre nations bien définies. Pas besoin ici de consulter des théoriciens du complot, certes parfois avisés, mais parfois encore plus fous que les mondialistes. Basons nous simplement sur les discours de figures influentes officiellement reconnues au vingtième siècle.




Les précurseurs du globalisme


La révélation en public de l'idée de l'existence, prétendue nécessaire, d'un groupe d'influence ayant plus de pouvoir sur le monde que les gouvernements officiels date du début du vingtième siècle. Ne croyez pas qu'il s'agissait là de pacifistes qui auraient rendu le monde meilleur et évité les guerres mondiales. Certes, à cette époque les artisans du "Nouvel Ordre Mondial" (tel qu'on le nomme aujourd'hui sans complexes) étaient probablement loin de pouvoir deviner exactement comment et quand ils arriveraient à leur but, mais la méthode et les intentions étaient déjà là. Afin de s'en rendre compte, quelques citations s'imposeront, dont cette toute première qui fait froid dans le dos mais a néanmoins été prononcée devant le Sénat des Etats-Unis par James Paul Warburg (1896-1969), officier de l'OSS et membre du CFR, en 1950: "Nous aurons un gouvernement mondial, que nous le voulions ou non. La seule question est à savoir si le Gouvernement Mondial sera instauré par l'adhésion, ou par la conquête". Reste ici à savoir quelle est la portée du "nous". On peut tenter de l'évaluer en se basant sur une déclaration encore plus ancienne d'Arnold Toynbee (1889-1975), historien et philosophe anglais, lors d'un discours à Copenhague en 1931: "Nous travaillons présentement discrètement de toutes nos forces, pour retirer du fonctionnement des états nations du monde cette mystérieuse force appelée souveraineté". Donnerais-je ici dans la paranoïa anti-anglo-saxonne et pro-communiste? Ceux qui ont déjà lu mes autres pages savent que ce n'est pas du tout mon genre, et pour me disculper très facilement les deux citations qui vont suivre viendront à mon secours. La première est de David Rockefeller, pilier mondialement reconnu du globalisme et partisan du libéralisme économique le plus sauvage, et néanmoins auto-proclamé admirateur de Mao Tsé-Tung dans le New York Times du 8 octobre 1973: "Peu importe le prix de la Révolution Chinoise, elle a réussie de façon évidente; non seulement en produisant une administration plus dévouée et efficace, mais aussi en stimulant un moral élevé et une communauté d'ambitions. L'expérience sociale menée en Chine sous la direction du Président Mao est l'une des plus importante et des plus réussie de l'histoire humaine". La seconde est de Karl Marx lui-même: "Pour obtenir le contrôle total, deux ingrédients sont essentiels: une banque centrale, et un impôt progressif, pour que les gens ne s'en rendent pas compte". C'est bien entendu le thème de la banque centrale qui est pleinement d'actualité ici. On peut voir à quel point, là-bas à cette époque comme maintenant dans la petite politique française, les idéologues en principes adversaires partageaient ou au moins reconnaissaient les mêmes méthodes pour arriver au but: l'établissement progressif d'un pouvoir mondial, officiel ou clandestin, le tout accommodé à la sauce locale pour que ça passe bien et pour obtenir le pouvoir réel. Dans la cour des plus grands, il s'agit bien entendu d'un contrôle total, soit par la force en profitant d'idiots utiles lors d'une révolution, soit par soumission douce, confortable et progressive de la société. La première méthode a été utilisée par les communistes et les jacobins, et la deuxième l'est maintenant par les globalistes modernes que j'appellerais les "capitalo-socialistes" (en réalité: les néolibéraux). Le problème que leur pose aujourd'hui cette deuxième méthode est qu'elle a ses limites: elle semble avoir presque réussi en Occident - j'y reviendrai plus tard - mais nous sommes aujourd'hui face à une erreur de calcul: notre perte de prospérité matérielle survient avant que notre endormissement n'ait été complet. Ce n'était peut-être pas prévu. Elle aurait probablement du arriver plus tard, à moins que nous nous laissions aller à supposer un plan encore plus sophistiqué. D'autre part il reste ailleurs beaucoup de nations bien peu enclines à l'idée même de coopérer même à long terme pour l'établissement d'un gouvernement mondial. Et ça aussi, c'est un euphémisme. Il reste donc à espérer que la patience ne cèdera pas à la tentation d'un plan B, et même à espérer que le dit plan B n'était pas déjà prévu, tel que décrit par Paul Warburg, chose que personne ne peut vraiment affirmer mais qu'on peut supposer, surtout à la vue d'évènements tous récents.




Y aurait-il donc un plan A?


Comme le disait Warburg, avant ce que j'appelle le plan B - la "conquête" - il y a la tentative d'un plan A, plus doux. Beaucoup de français croient naïvement que le projet commence en France avec l'arrivée à la présidence de Nicolas Sarkozy, ce qui prouve à quel point ils ont dormi auparavant. Sarkozy n'est que de passage et n'aura aucun, mais absolument aucun effet d'accentuation ni de ralentissement sur le processus, ce processus demeurant d'ailleurs lui-même très mal connu puisqu'il est réduit avec une simplicité primitive. Si je devais en traduire l'interprétation, je le ferais ainsi: "des riches prennent l'argent et il n'en reste plus pour les pauvres". Et ça ne va guère plus loin. Le retour en force des idées marxistes lié à ce contexte et les risques d'instabilité qui en découlent sont peut-être une des raisons qui pourraient précipiter le plan B, sachant qu'aucun des deux scénarios - la révolution ou la conquête - ne laisse présager de bonheur pour les nations. Mais recentrons nous à présent sur le plan A, celui qui est déjà mis en oeuvre depuis plusieurs décennies mais que nous n'avons pas vu venir. Il m'a fallu d'ailleurs beaucoup de temps pour comprendre sa cohérence globale, tant d'apparentes contradictions laisseraient penser qu'il n'y aurait pas de plan mais simplement des actions irréfléchies d'hommes politiques irresponsables. Quoiqu'on en pense, il n'y a cette fois plus besoin d'aller voir aux Etats-Unis - bien que ce soit toujours intéressant - mais de se tourner vers notre propre passé proche: la France des années 80. Peut-être des choses étaient en préparation auparavant mais pas dans notre quotidien visible.




Plan A - le cheminement


1 - Contexte de départ en France


Au risque d'aller à l'encontre d'idées reçues, je considère que la France était toute prédestinée à l'application d'un tel plan. Je ne vais pas pour l'instant remonter jusqu'à Napoléon qui voulait soumettre par la force le monde entier à la République Française devenue l'idéal de l'humanité! Les plans A n'existaient pas à l'époque! Mais, comme on le voit, l'esprit était déjà là. La France moderne des années 80 pouvait facilement se préparer à admettre le principe de gouvernance mondiale, mais le tout était d'adapter la méthode, ce qui a déjà été assez bien réussi par François Mitterrand, l'un des artisans français du "Nouvel Ordre Mondial" les plus discrets mais néanmoins efficace, et probablement le plus malin. Il n'est pas sur du tout que son penchant vers le gouvernement mondial ait précédé de beaucoup son accession au pouvoir. C'est même peu probable, tant il avait auparavant déjà changé radicalement de tendances politiques. Mais on peut constater que la statut de chef d'état l'avait rendu très actif dans ce domaine, probablement sous l'influence de son sherpa et conseiller de l'époque, le fameux Jacques Attali. Même si vous pouvez facilement trouver sur Internet toutes sortes d'explications plus ou moins justifiées présentant Mitterrand comme un initié détenteur d'un secret capital - pas l'histoire de sa maitresse, bien sûr - il n'y a pas besoin d'aller fouiller si loin pour analyser comment le processus se met en place. Le savoureux mélange de projet supra-national et d'internationalisme aux couleurs de la gauche, sous couvert de la célèbre devise républicaine française, a très vite séduit bon nombre de français et exaspéré les autres, sans que ces derniers ne comprennent finalement qu'il ne s'agissait pas de simples bêtises innocentes. La voie était ensuite toute tracée pour pousser l'ensemble des français à voter pour plus de pouvoir aux mains d'un parlement européen. Chez les réfractaires au mitterrandisme, ce fut dans le but de fuir cet immobilisme de gauche qui n'était en fait qu'un simulacre de dirigisme, reposant principalement sur les taxes et le soutien de l'inefficacité pour exacerber les envies de libéralisme. Chez les partisans, de simple recommandations directes du parti on suffit, le tout présenté à la mode des Bisounours comme nous la connaissons bien. Et le tour était joué. Mais voyons le principe plus en détails.




2 - La mondialisation et les religions - le cas français

Il a toujours été de bon ton chez les libertaires de toutes les époques de présenter toute forme de religion comme une plaie de l'humanité. Cette idée qu'un monde sans religion puisse être plus pacifique et plus juste n'a non seulement jamais été démontré, mais laisse plutôt penser que tout ce que nous avons hérité de la religion serait à mettre à la poubelle. Bref, un peu comme si la loi de la jungle était finalement la seule qui se respecte, puisque l'origine historique de nombreux principes fondamentaux admis même par les plus athées d'entre nous est religieuse. C'est à croire qu'avant l'écriture de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme il était considéré officiellement comme juste de tuer, voler, calomnier, tromper et de nuire délibérément à autrui... Ca se faisait quand même? Mais maintenant ça se fait toujours! Il est par ailleurs difficile d'imaginer que tous les problèmes géopolitiques actuels seraient résolus si l'humanité entière perdait subitement par magie toute croyance religieuse. Certes, dans l'histoire la religion a plusieurs fois été instrumentalisée comme un prétexte à la destruction d'un ennemi désigné, simplement parce-que c'était le moyen le plus commode de rallier une opinion publique aux croyances communes. Si elle n'avait pas existé un autre prétexte aurait été utilisé (et ce sera bientôt le cas). La mise en cause d'une religion particulière ne peut d'ailleurs honnêtement se justifier que lorsque des représentants officiels de cette dernière appellent eux-mêmes au meurtre et à l'invasion de ceux qui partagent une foi différente ou aucune foi. Dans le cas où la légitimité du dit représentant religieux resterait sujette à débats, il serait normal de considérer tout silence des autorités coreligionnaires officielles comme une responsabilité. (En effet, même en se plaçant du côté du pratiquant, une religion qui renie elle-même ses fondements les plus basiques du respect de la vie n'aurait plus de raisons d'être considérée comme telle). Nous y reviendrons d'ailleurs plus tard lors de l'analyse du possible plan B.

Mais pourquoi donc semblai-je m'attarder sur les religions? Quel est le rapport avec le sujet abordé ici?
Nombreux sont aujourd'hui les mondialistes modernes, ou plus philosophiquement parlant les universalistes modernes, qui se réjouissent de la disparition de la foi religieuse en Occident. Selon eux, c'est vraiment la preuve que nous sommes LE modèle d'une humanité totalement sage et libérée, à même de conseiller le monde entier. Par ci par là, on peut lire des choses comme "nous avons enfin tranché cette question" ou "nous sommes enfin libérés de la dictature morale" et encore d'autres. Maintenant, une seule chose nous sera bénéfique: la mondialisation. Il n'est pas sûr que ces déclarations soient toujours sincères, mais parfois simplement une raison de dégonflé qui cherche à s'attirer la bienveillance de ses ennemis potentiels anti-occidentaux. Cette attitude n'est d'ailleurs pas plus bienveillante mais plus sournoise que celle des nationalistes durs, car il ne s'agit pas d'admettre des cultures et religions d'origine étrangères comme on le prétend, mais de tenter naïvement de les rallier en les transformant en non croyants, chose complètement utopique. Mon but ici n'est absolument pas de convertir qui que ce soit mais de remettre les pendules à l'heure quant à notre façon de considérer la religion dans la société, que nous soyons croyants ou non. Au risque d'enfoncer les portes ouvertes, quelles que soient les religions, le respect des croyances différentes et la renonciation à imposer les siennes ne signifie pas l'abandon de ses propres convictions. Ca peut sembler être une vérité de La-Palisse, mais pourtant nous avons docilement admis que la paix sociale ne pourra être garantie qu'après disparition de tout signe même d'appartenance à une religion, surtout s'il s'agit de celle qui fut historiquement la nôtre. Alors que les arguments éthiques de toute nature sont les bienvenus dans tout type de discussion, il faut de plus en plus "ne pas avoir l'air" de se baser sur un principe compatible avec la religion pour justifier quelque chose. Pourtant les anti-occidentaux acharnés aiment prétendre que les églises chrétiennes sont un instrument pour dominer le monde, bien que George Brock Chisholm, (1896-1971), ex-directeur de l'OMS, ne se soit pas privé de déclarer: "Pour mettre en place un gouvernement mondial, il est nécessaire de retirer des esprits leur individualisme, leur loyauté aux traditions familiales, leur patriotisme national, et leurs dogmes religieux". Ainsi, même aux Etats-Unis où la foi chrétienne sert souvent de prétexte à des individus sans scrupules pas plus croyants qu'un jacobin, la religion n'était pas prévue comme moyen d'influence des globalistes, mais comme une doctrine concurrente. Ce fut exactement le même problème que celui dont il avait été question en Union Soviétique, résolu d'abord d'une manière beaucoup moins raffinée - c'est le moins qu'on puisse dire - mais qui s'est ensuite adaptée plus finement en tolérant la pratique religieuse tout en tentant de maintenir l'opinion publique dans une attitude de mépris envers celle-ci. Dans le cas de la France où l'anticléricalisme était demeuré assez populaire, la même solution était encore plus facilement applicable. Et ça passait d'autant mieux sous un gouvernement socialiste, tant ça semblait être une reconduction d'une lutte traditionnelle. Il faut remarquer tout de même que quelques difficultés ont été rencontrées, par exemple lors de la tentative de suppression des écoles catholiques finalement abandonnée, ce qui aura valu à Mitterrand quelques temps de brouille avec la Franc-Maçonnerie. Mais cette première expérience avait appris aux "bouffeurs de curés" qu'il fallait être plus patients. Les petits combats de chaque jour contre tout ce qui pouvait s'apparenter de loin ou de près à de la morale religieuse se sont révélés bien plus efficaces et faciles, surtout lorsqu'on puise ses références chez les soixante-huitards. Combien de fois ai-je entendu dans les années 80 qu'à présent les femmes étaient libérées parce-qu'on pouvait les voir nues sur des affiches? Quelle gloire de devenir de la marchandise fraîche, souvent pour vendre ou même simplement pour rigoler! Combien de fois ai-je entendu que la famille stable n'était qu'une vison bourgeoise de "cul-béni"? Enfin combien de fois ai-je entendu que l'avant 68 était une époque de censure impitoyable orchestrée par l'Eglise, alors que je pouvais entendre à présent en boucle les chansons pédo-pornographiques de Serge Gainsbourg? Quelle chance nous avions donc... et finalement ça préparait très bien le terrain pour aujourd'hui: Nos instincts physiologiques de tous types sont en permanence sollicités dans le but de nous faire acheter n'importe quel produit de luxe, pour la noble cause de la croissance économique à relancer! Mais à cette époque j'étais trop jeune pour comprendre certaines choses, même si j'étais moins calme et plus indigné qu'aujourd'hui, surtout à cause de ce que je détaille dans le paragraphe suivant. Nous aurons l'occasion de revenir plusieurs fois sur ce qu'on peut attendre de la tentative de "conversion" des nations plus lointaines à cette quasi-nouvelle religion universelle si éclairée, et sur les risques que cette aventure présente.




3 - Le prétexte de tolérance universelle

Voilà un autre cheval de bataille des partisans du "Nouvel Ordre Mondial". En France nous l'avons découvert aussi dans les années 80, et j'ai cru pendant longtemps que cette doctrine était aussi réservée aux socialistes français: la tolérance par ci, la tolérance par là... Bien sûr on prétendait qu'il s'agissait là de cette valeur universelle, présente d'ailleurs dans la pratique religieuse sincère, et qui consiste à se respecter mutuellement, ce qui s'était résumé jusqu'alors par: "La liberté des uns s'arrête là ou commence celles des autres". Mais en réalité dès que la tolérance était invoquée c'était dans le but de minimiser la portée des actes criminels, tant au niveau des individus eux-mêmes que de leurs actes, et à tous les niveaux, du "petit" délinquant au meurtrier barbare; avec cette variante typique de la gauche française qui imposait aux citoyens ordinaires la tolérance envers des voyous auxquels le statut social accorderait de-facto un sauf-conduit. Cette rengaine vomitive apparaissant constamment dans les discours de Robert Badinter, garde des sceaux de l'époque et cette fois franc-maçon proclamé, me semble tout de même relever plus de la conviction idéologique déplacée que d'un plan mondialiste réfléchi. Et pourtant, ce genre de protagoniste est un exemple d'instrument rêvé pour la préparation du terrain. Il serait étonnant qu'il ait été placé là par hasard. Même aujourd'hui il a laissé des traces nettement perceptibles. A titre beaucoup plus général, Roosevelt reconnaissait il a déjà longtemps: "En politique, rien n'arrive par accident. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié de cette façon". Tout porte donc à croire que l'apparente candeur cache une volonté délibérée de nuire à long terme à notre modèle traditionnel de société, du moins en tout ce qu'il a de non compatible avec le but donné. Ce qui arrive aujourd'hui chez nous ne serait donc pas la conséquence d'une simple irresponsabilité, encore une fois.




4 - Les mélanges incompatibles

Ici on touche à un ex-tabou qui était en fait un pseudo-tabou. En fait peu de choses ont changé dans la pratique depuis 80 mais la quasi-fin de ce pseudo-tabou à laquelle nous commençons à assister n'est que la deuxième partie d'un plan à long terme, et je crains de plus en plus de percevoir ici les prémisses d'un plan B. De quoi s'agit-il exactement?

Beaucoup de personnes semblent découvrir aujourd'hui que même avec la meilleure volonté, sans porter quelque jugement de valeur sur les différentes civilisations du monde, certaines nations se basent sur ce qu'on appelle en langage contemporain des systèmes de valeurs complètement incompatibles entre eux. Par ailleurs nous serions en train de découvrir que renier ses propres traditions jugées trop conservatrices dans le but de donner aux autres cette même envie est un échec total. Au passage il est bon de clarifier une chose: Dans l'esprit des adversaires de l'Occident prêts à basculer dans le fanatisme religieux, le fait que nous nous soyons proclamés comme affranchis de notre religion historique nous rend plus méprisables et plus aucunement respectables. Je me rend compte à quel point peu de gens connaissent vraiment le monde qui nous entourent, alors que chacun prétend comprendre et savoir tout ce qu'il faut faire pour amener les autres peuples à la sagesse, savoir tout sur les révolutions et les aspirations à la démocratie... Premièrement, ceux qui sont réellement nos adversaires déclarés ne nous considèrent pas comme leurs ennemis au sens où on l'imagine, mais comme des moins-que-rien qui se laisseront tôt ou tard dominer à force de patience parce-que sans idéal. Quant aux autres qui se contentent de rester au stade de la méfiance, ne croyez pas qu'ils nous attendent à bras ouverts pour recevoir des leçons de laïcité. Pensez vous que j'avance ici un piètre argument visant à vous pousser vers une éventuelle conversion protectrice? Pas du tout, je n'ai pas cette prétention ni ce but. Ce que je veux soulever ici, c'est que nous sommes encore en présence d'un apparent manque total de cohérence dans la politique et même l'idéologie passée et présente de l'Europe - mais encore plus de la France - dans les années 80 comme aujourd'hui, et sans qu'il n'y ait eu de changement radical dans le processus en cours. Compteriez vous sur les partis politiques? Seules les querelles apparentes même plus crédibles de nos jours entre la droite et la gauche donnent une illusion de différence. On choque d'un côté, on s'indigne de l'autre, on se ravise ensuite, mais rien ne change. Et le résultat est là: dans un pays où depuis déjà plus d'une dizaine d'années la montée du taux de chômage ne laisse plus présager un avenir facile, des populations entières se sont installées "pour faire le boulot que les français ne veulent pas faire". Il s'agit bien entendu d'une citation hypocrite de politicien de gauche moyen, mélangeant l'avant et l'après 80 avec toute la mauvaise foi qui s'y rattache, puisque déjà là il y a comme un manque de cohérence: Pourquoi donc avoir fait venir ces gens pour les forcer à faire ce que les français ne voulaient pas faire? Ceux qui les ont fait venir en masse devraient leur en être personnellement redevables après tout! D'autant plus que ce qui est reproché de nos jours à la société française elle-même, et non à nos élites éclairées, c'est de maintenir les populations immigrés dans le chômage, en marge de la société! Il faudrait savoir ce qu'on veut!

Chers lecteurs effarouchés par tant d'écrits politiquement incorrects, sachez que je fustige ici plus les pyromanes accusateurs que les immigrés eux-mêmes. Là aussi on ne peut plus croire qu'il s'agisse de simple bêtise de la part de nos dirigeants et de nos technocrates européens épris de tolérance universelle qui ont pris le relais et surveillent à présent les premiers avec attention. En effet, si le doute de la bêtise plane encore sur l'époque mitterrandienne et sur le début de l'époque chiraquienne, la volonté délibérée - à plus haut niveau que le pouvoir national - de nuire aussi bien aux occidentaux qu'à d'autres nations ne fait aujourd'hui plus de doutes. L'immigration de masse mono-source planifiée depuis 80 était probablement l'un des aspects du plan A, mis en oeuvre en partie par des idiots utiles, mais sa prolongation accompagnée de nos actions récentes dans le monde ne peut être que la préparation du plan B. La question, aujourd'hui sans utilité pratique mais tout de même préoccupante, est de savoir si on a utilisé exclusivement des naïfs croyant au plan A dans le but de leur faire préparer le plan B. C'est probablement le scénario à privilégier en France où les socialistes et les francs-maçons d'abord, puis éventuellement les francs-maçons seuls jusqu'à aujourd'hui, ont été les instruments de prédilection. En effet il n'y avait qu'eux pour croire qu'une coexistence imposée entre une population musulmane, significative et mise par la force des choses en situation de précarité matérielle relative(*), et une population d'origine, se référant à des principes totalement différents et matériellement bien en place depuis des siècles, puisse mener à une élimination pacifique des religions et à la création d'une société nouvelle et bienheureuse en moins de 30 ans. L'histoire montre certes que les grands pays se sont construits par la fusion de plus petits territoires, mais elle montre aussi que ça a pris beaucoup plus que 30 ans et que ça n'a pas pu aller si vite sans douleurs. D'autre part la religion n'a pas disparu, mais souvent la plus dominante a pris le dessus. Vouloir prendre comme prétexte les brassages de peuples qui ont fait les nations actuelles pour justifier la planification de leur élimination - du moins en tant que nations - me paraît être plutôt un argument malhonnête!

(*) Une intégration si rapide d'autant de personnes en si peu de temps ne pourrait s'envisager que dans le cas où d'une part les immigrés et la population autochtone seraient extrêmement proches, et où d'autre part la situation économique du pays serait plus qu'excellente afin de pouvoir assurer l'insertion immédiate des arrivants. De nos jours, c'est une utopie totale. A quoi ressemble aujourd'hui la partie non assimilée de l'immigration? A rien du tout! Ses pays d'origine n'en voudraient même pas, tant elle n'a conservé que ce qu'il y avait de plus mauvais à la fois de chez nous et de chez elle! Sa religion n'est plus qu'une excuse pour se donner le droit à la délinquance et à la revendication agressive, alors qu'elle est totalement convertie au consumérisme le plus extrême! Regardez des vidéo-clips de rap si vous n'êtes pas convaincus! Quant à ceux qui prônent le remède par la générosité au nom des autres, qu'ils passent à l'action et sortent leurs bourses, et on en reparlera!

Qui sont donc à présent ceux qui attisent la haine raciale? Ces pauvres épouvantails de souverainistes qu'on diabolise depuis trente ans, ou nos chers défenseurs de la tolérance universelle oeuvrant soi-disant pour notre bien? Vous aurez remarqué qu'à présent l'ancienne excuse du devoir de repentance de l'Occident envers ses ex-colonies commence à s'effacer, car pour passer au plan B ça n'a plus de sens. Non seulement ce dit devoir de repentance était un moyen de faire accepter aux français actuels toutes les conséquences du plan A - comme s'ils étaient responsables de ce qu'approuvaient les premiers globalistes de l'histoire - mais surtout il s'agit maintenant de s'afficher comme les membres d'une nouvelle autorité suprême et parfaite, compétente pour décider et intervenir sur le destin des nations.




5 - La transition pan A / plan B

La transition entre le plan A et le plan B serait-elle en cours et bien maitrisée? Il peut sembler qu'elle soit en cours, mais il certain que dans ce cas tous les acteurs du processus n'ont pas été mis au courant. C'est d'ailleurs logique sinon ça ne fonctionnerait jamais. Même à haut niveau de cette supposée pyramide d'influence, il n'est d'ailleurs pas sûr que les protagonistes soient tous d'accord sur le sujet, comme ce fut souvent le cas dans les sociétés secrètes célèbres de l'histoire qui se sont tour à tour divisées et affrontées. Mais l'idée commune de la société et du dogme universels se maintient. Dans l'hypothèse de la poursuite d'un plan A, "nous" avons déjà tenté de rallier d'autres grandes puissances, non pas dans le cadre d'accords pacifiques qui seraient les bienvenus, mais plutôt dans un cercle d'interdépendance économique mortifère. L'inde et la Chine sont les exemples les plus parlants. Au prix de la destruction des emplois européens - à mon avis se produisant trop tôt par erreur de calcul - le monde occidental s'est placé non pas dans une situation de relations bilatérales saines, mais dans celle d'un chantage ou celui se détournera de l'autre plongera avec lui. On peut ainsi se rappeler Rockefeller, admirateur de Mao cité plus haut et qui aurait certainement cautionné ce projet. Lui-même avait avoué dans son livre "Memories" qu'il avait travaillé avec sa famille contre les intérêts des Etats-Unis dans le seul but de construire une souveraineté supra-nationale. On peut donc supposer que le but est de simplement prétendre veiller à notre protection en tant qu'occidentaux, surtout lorsqu'il s'agit de faire plier par la force les non ralliés de puissance plus modérée, mais que ce n'est qu'un prétexte ajouté à celui du combat pour les valeurs universelles dans le monde. Le dit projet de domination stricte par les Etats-Unis et l'Europe sont une réduction grossière de la problématique car ceux-ci ne sont que des instruments. Certes, il n'est pas nouveau que les occidentaux ou les américains soient accusés de vouloir dominer le monde. Cela a toujours fait partie des rhétoriques agressives des altermondialistes, "anti-sionnistes", et marxistes qui passent leur temps à surévaluer démesurément le rôle d'Israël dans la marche du monde. Seulement, même si les intérêts principaux motivant les entrées en conflits de ces puissances n'étaient pas clairement affichés et pas toujours très nobles, lorsque l'intervention se faisait au grand jour il y a avait tout de même une justification solide à l'appui: défense d'un tiers contre un envahisseur extérieur, le dernier exemple valable remontant à la première guerre du Golfe; ou riposte parfaitement compréhensible contre une attaque directe. Les plus basses oeuvres comme les renversements planifiés de régimes peu coopératifs - pas toujours sympathiques non plus, il est vrai - restaient de préférence dans le domaine du secret. Il ne faut pas rêver non plus: le monde qui nous entoure n'est pas rempli que de pacifistes qui nous veulent du bien. Mais aujourd'hui les choses prennent une tournure préoccupante quand les interventions plus ou moins directes contre des régimes tiers, n'ayant pas ou n'ayant plus d'attitude belliqueuse envers nous, commencent à se multiplier au grand jour. Ces interventions non seulement constituent des forfaits mais sont d'autant plus inquiétantes lorsqu'elles visent des pays dont nous hébergeons de nombreux sympathisants, voire des ressortissants.

Car c'est là que s'amorce le plan B: Alors que l'interdépendance - pas pour autant bénéfique - des membres de l'UE et de presque toutes les grandes puissances est assurée, les globalistes sont maintenant sûrs qu'ils n'arriveront jamais à ranger sous leur coupe les nations arabo-musulmanes. Ils savent déjà que la résistance sera féroce. Notre vie aurait pourtant été bien plus simple si nous nous étions contentés de défendre avec raison nos intérêts stricts - ce qui nous aurait sans doute placé dans de bien meilleures relations avec ces nations - plutôt que de jouer les éducateurs sociaux de la planète. A cette différence que les éducateurs sociaux n'apportent normalement pas d'armes, ni pour s'en servir ni pour les donner ou les vendre...

Attiser les conflits larvés en se donnant l'air d'oeuvrer pour des persécutés qui nous tendent les bras, c'est un excellent moyen pour les instigateurs éventuels d'un plan B pour continuer à motiver les ouvriers du plan A. Encore une fois, ça fonctionne à merveille tant les européens de l'Ouest ont été habitués à faire aveuglément confiance à leur presse télévisée, qui n'a pas de sources multiples si vous vous donnez la peine de vérifier. Il faut en effet être très fort pour faire croire par exemple à l'Europe entière que Bachar-El-Assad pilonne les villes de son propre pays à l'arme lourde pour ne faire que 20 morts par jour et sans qu'il n'y ait personne d'armé en face. Un certain Alex Carey, auteur de "Taking The Risk Out Of Democracy", écrivait: "Il est défendable que le succès de l'industrie de la propagande à nous persuader, depuis si longtemps, que nous sommes libres de toute propagande, est l'une des réussites propagandistes les plus significatives du 20e siècle". En effet, la propagande patiente et progressive est bien plus efficace que la propagande violente et primaire telle qu'elle fut appliquée par les régimes communistes; ce qui fait qu'aujourd'hui les européens de l'Ouest sont plus que n'importe qui dépourvus de toute méfiance envers les médias. Il n'ont pas eu d'entrainement préparatoire! Si auparavant certains faits y étaient simplement passés sous silence, aujourd'hui on n'hésite pas à y déformer complètement la réalité sans se donner aucune peine pour rendre la soupe crédible. C'est pour la bonne cause, penserons les convaincus du plan A! En effet, eux croient encore que les Afghans et le Irakiens nous réclament des cours de démocratie, que le renversement des régimes tunisien et égyptien n'a aucunement été influencé pour réussir, que les civils lybiens ordinaires - pas ceux qui se promènent avec une panoplie d'armes - nous tendaient les bras pour que nous entrions en guerre, et que les Syriens moyens font à présent de même. Un peu plus, et les actuels représentants d'Al-Qaïda viendraient nous faire la bise sur les deux joues! Mais faut-il finalement en rire? Certainement pas. Tout d'abord, ceux à qui ces renversements et ces guerres suivies d'occupations interminables vont nuire nous détesteront à vie. D'autre part, ceux que nous aurons plus ou moins directement aidés - en donnant à quelques jeunes de bonne volonté quelques instants d'illusion - seront nos plus féroces adversaires, comme l'ont été les talibans afghans lors d'un certain 11 Septembre, si reconnaissants envers les américains pour l'appui que leurs grands frères avaient reçus dans leurs pays vingt ans plus tôt de la part des militaires américains eux-mêmes. Il en sera de même pour les "frères musulmans" dont l'un des membres vient d'être récompensé du prix Nobel de la Paix, membre habilement choisi puisqu'il s'agit d'une femme: Tawakkol Karman. Une sacrée opération de marketing!

Je vois déjà les convaincus plus ou moins conscients du plan A s'indigner à la lecture de mes écrits scandaleux et méprisants! Mais ils ne sont probablement déjà plus là, à ce stade du texte! J'invite alors les plus courageux qui ont tout supporté jusqu'ici à tenter de trouver des informations dans la presse étrangère de tendances politiques diverses, tant qu'il ne s'agit ni de presse américaine ni de presse ouest-européenne! Je ne propose pas de liens, sinon on pourrait supposer que je suis victime de la propagande de telle ou telle puissance étrangère. La recherche personnelle a aussi du bon...




Plan B - Cheminements supposés


Aurais-je donc fait mon entrée dans le club des conspirationnsites? A partir de quand on mérite cette appellation? Après tout peu importe. Personne ne vous apportera en mains propres les preuves infaillibles de l'engagement de telle ou telle personne dans un complot à grande échelle, mais les seules choses qu'il est possible de percevoir sont la cohérence globale des évènements contemporains qu'on ne peut pas considérer comme impromptus. Comme je l'ai déjà remarqué au début de cette page, il est difficile d'imaginer que des gens cultivés, multi-diplômés, et souvent parvenus à la réussite par une habilité extrême, ont fait tant de bêtises sans le faire exprès, même dans le contexte bureaucratique actuel du pouvoir supra-national. Ne cherchez pas auprès de moi quelqu'autre tentative de preuve que celle-ci.






1 - Les motivations qui seront présentées

Il est certain que si le plan B est mis en oeuvre, il sera fait en sorte que l'opinion publique croie en un changement de cap radical qui sera mis en scène par une modification considérable du mode de fonctionnement des autorités internationales, ainsi que des dirigeants apparents. Commission et parlement européens? ONU? OTAN? OMC? Tout à la fois? Peu importent les détails, mais le contexte bureaucratique auquel je viens de faire allusion servira probablement de base pour justifier qu'il faut un pouvoir à la fois central et total pour remédier aux problèmes qu'un système bancale, basé sur la négociation éternelle et la suppression de toute souveraineté nationale, n'aura naturellement pas su résoudre. Dressons à présent la liste de ces problèmes qui seront avancés comme raisons de basculer vers le pouvoir centralisé total:

1-1 - Ce qui est déjà connu

- Situation économique catastrophique, qui ne sera pas mise au compte du libre-échange mais endossée par l'incapacité des gouvernements nationaux à "agir" (c'est-à-dire à continuer de se saigner pour sauver une monnaie unique qui n'a plus d'avenir).

- Etat d'esprit pro-révolutionnaire de l'opinion publique, résultant principalement du manque d'emplois et de la dépendance massive vis-à-vis des aides sociales amenées à faiblir en conséquence, alors qu'on les a paradoxalement conditionnés pour qu'ils ressentent un besoin de consommation intensive

- Taux de criminalité de plus en plus élevé, et apparition d'émeutes à buts crapuleux présentées hypocritement de la même manière que de simples manifestations. Manoeuvre désespérée des partisans du plan A pour endormir l'opinion publique? Ou risque calculé des planificateurs du plan B pour attiser les pulsions destructrices des individus les plus dangereux? Dans le second cas, le but final serait de provoquer un besoin sécuritaire urgent désespéré des populations face à leurs pouvoirs nationaux rendus mous et impuissants. La réclamation d'un pouvoir absolu venu de plus haut serait donc le dernier réflexe de préservation. Dans une autre variante, une révolution généralisée permettrait une reprise en main plus sauvage du pouvoir, comme ça se passe souvent dans l'histoire.

- Animosité grandissante entre les différents blocs de nations de confessions monothéistes, qui se manifeste aussi au sein même des pays occidentaux, comme je l'ai détaillé plus haut.

- Arrivée massive de clandestins - probablement très dangereux - qui était totalement prévisible suite à la déstabilisation calculée de plusieurs pays d'Afrique, mais qui est présentée comme une surprise, un problème insoluble. Nos élites supra-nationales affirment: "Vous avez un devoir d'accueil... débrouillez vous!". On peut constater une tentative probable de semer la discorde entre les états pour montrer que le pouvoir national est quelque chose de contre-productif. Par la même occasion on affole à juste titre les européens, tout en regardant d'un mauvais oeil les souverainistes plus radicaux qui risqueraient d'en tirer parti.

- Contexte écologique désastreux, au départ totalement ignoré mais finalement repris comme un thème marketing, en occultant les problèmes les plus graves par la théorie du réchauffement climatique. Ceci permet de rebondir sur les thèses altermondialistes pour rendre le gouvernement mondial plus séduisant pour les écologistes. Le thème du réchauffement climatique a été choisi car il a permis de mettre en place un commerce du droit à polluer, mais aussi de laisser croire que la technologie actuelle est capable de remédier aux problèmes environnementaux sans compromettre la croissance sacrée; ce qui est une ineptie pour tout scientifique honnête.

- Croyance absolue dans les méthodes de calcul périmées des économistes qui nous disent que le libre échange est la seule solution et que ceux qui remettent tout en cause ne sont que des ignares.

- Ralliement implicite et quasi-forcé, sous la forme du "donnant-donnant", de presque toutes les grandes puissances - comme je l'ai expliqué avec l'Inde et la Chine - si on met à part une possible future alliance plus concrète des pays d'Amérique du Sud, et peut-être la Russie.

Le cas de la Russie que j'ai pas encore abordé mérite qu'on s'y attarde un peu. Comme je l'ai souvent lu dans la presse occidentale, la Russie "souffle le chaud et le froid" dans les relations internationales. En langage plus clair, elle refuse en général - à juste titre ou non - de s'engager définitivement dans un camp bien défini lors de différents internationaux. A l'heure actuelle où rien n'est sûr, je pense que c'est plutôt une sage décision, même si ce pays reste, tout comme nous, un vendeur d'armes pas toujours recommandable. Cependant il semble que cette situation commence à agacer les candidats à la maitrise de notre destin. Etre toujours obligé de négocier, de marchander, sans être sûr que le plan fonctionnera, ça doit probablement finir par donner des idées plus noires aux planificateurs, d'autant plus que si la Russie apprend à être moins dépendante de ses exportations de pétrole elle aura la possibilité d'être complètement autonome, à l'inverse de l'Inde et de la Chine. Bien sûr, c'est encore loin d'être le cas, mais une attente trop longue avant le passage au plan B pourrait laisser cette situation se produire.

La fin de la guerre froide a vraiment du être un problème pour ceux qui avaient tout prévu de longue date. Et vous l'avez sûrement déjà lu et entendu. Quand vingt ans après la chute de l'URSS on continuait de dire que la Russie était communiste - alors que selon nos définitions françaises classiques elle serait plutôt classable comme souverainiste de droite(*) - la chanson commençait à sentir le réchauffé. Mais quelle ne fut pas ma surprise de lire un extrait de l'AFP (disponible sur le site de la télévision suisse) datant du 14 Septembre 2011, et titré "Russie : Washington inquiet du rôle politique croissant de l'Eglise orthodoxe".

(*) Certains problèmes reconnus par les Russes eux-mêmes ne sont pas nécessairement liés à cette doctrine politique mais surtout à la façon dont elle est plus ou moins honnêtement mise en pratique, parfois avec laxisme et parfois à l'excès.

Mais après tout, avais-je des raisons d'être surpris? Finalement non: tout est parfaitement cohérent. La Russie connait aujourd'hui un regain considérable de la pratique religieuse au sein de sa population. Il est donc logique qu'elle soit d'abord désignée par nos globalistes comme une nation arriérée, puis évaluée comme potentiellement réfractaire au plan A. Il s'agit donc d'en faire un ennemi possible: installation de l'ABM à ses frontières pour relancer une course aux armements, et recherche de remplaçants du communisme disparu. Ainsi peut-on lire dans ce rapport du département d'état américain plusieurs bêtises notoires, comme celle-ci, dans la droite ligne du prétexte de tolérance universelle: "Le rapport souligne que l'Eglise orthodoxe n'a aucune difficulté à obtenir l'autorisation de construire des lieux de culte par centaines dans la capitale russe alors que les musulmans luttent encore à Moscou pour obtenir le droit de construire une cinquième mosquée". Or ceux qui connaissent un peu la Russie savent que la répartition des confessions est très géographique. Il y a des provinces ancestralement musulmanes et qui le restent en forte majorité. Il y a la région de Moscou à considérable majorité orthodoxe. Il n'y a donc rien d'extraordinaire ici. Mais le plus sidérant vient après: "Il s'inquiète aussi des difficultés que rencontrent certains cultes minoritaires, en particulier les Témoins de Jéhovah et la Scientologie qui n'ont pas pu s'enregistrer en tant qu'organisation religieuse". Que sont ces cultes minoritaires apparus dans les années 50? Le premier est une branche déviante toute récente du protestantisme, parmi les plus intégristes et les plus dures, et qu'on considère souvent avec légèreté parce-que les porteurs de parole qui viennent nous visiter ont l'air d'être heureux et sympathiques. La seconde est une organisation commerciale créée par un auteur de Science Fiction, L.Ron Hubbard, poursuivie dans le monde entier pour spoliation, abus de confiance et intimidation. C'est une véritable mélange de pseudo-science, de parapsychologie et d'ésotérisme, qui se réclame donc, avec l'aval du département d'état américain, le statut d'église officielle. C'est à en croire qu'ils étaient vraiment à court d'arguments pour transformer la Russie en épouvantail. Personnellement j'ai plutôt peur de penser que des gens du département d'état américain sont capables d'écrire des choses pareilles! Je ne m'étonne plus que tant de personnes se retrouvent paranoïaques de la conspiration du jour au lendemain!

Mais nous ne nous arrêtons pas là. Le rapport, qui couvre le deuxième semestre 2010, laisse aussi entendre que les commissions régionales russes, chargées d'établir si un texte religieux est extrémiste et donc illégal, manquent de neutralité et favorisent l'Eglise orthodoxe. Que propose donc le département? Trouver des prêtres orthodoxes appelant à trancher la gorge des infidèles, afin de rétablir l'équilibre avec les wahabites du Caucase? Vous n'en avez donc pas trouvés, ô Russes de mauvaise volonté? Car en effet, les globalistes aimeraient mettre toutes les religions trop peu effacées dans le même sac comme choses à faire oublier ou à diaboliser, même quand elles sont si proches de celle de leur ancêtres pas si éloignés. Et bien sûr c'est plus difficile là-bas que chez nous où les discours des représantants de l'Eglise catholique ne nous parviennent dans les médias qu'en n'y laissant que ce qui parait ridicule, sauf si le représentant en question entre dans le jeu et s'aligne sur la doctrine en vogue, donnant l'impression à certains que l'Eglise catholique est dans la combine. D'une façon ou d'une autre, c'est le plan, vous le savez déjà.

1-2 - Ce qui peut être supposé

Le cocktail explosif est déjà bien décrit. En tenant compte de tous les éléments répertoriés ci-dessus, on peut extrapoler trois principaux cheminements possibles, sachant que l'adhésion totale du monde entier sans résistance est trop improbable:

- L'alliance obtenue sous la contrainte est écrasante en taille et en nombre par rapport à l'ensemble des nations non soumises. La plan A pourra alors être terminé par une succession de "petits" conflits, sans danger immédiat de guerre jusqu'à nos portes mais avec la garantie d'un terrorisme au quotidien qui nous motivera encore plus à espérer un gouvernement mondial impitoyable.

- Cette même alliance est majoritaire mais loin d'être totale. Un calcul déterminera alors si la patience peut mener ou pas au résultat voulu. Si ce n'est pas le cas, ceci est le pire des scénarios, vous le devinez.

- Le ralliement bancale capote dans une crise économique plus ou moins globale. Ceci aurait au moins comme possible avantage d'empêcher les entrées en guerre trop couteuses, mais ne promettra néanmoins pas les jours radieux pour bientôt. Côté planification du gouvernement mondial, la partie sera remise à beaucoup plus tard mais pas abandonnée, car on pourra dire que cette crise globale était due... à un manque de gouvernement global. De plus, les problèmes déjà crées auront empiré. Retour à la case départ! Il est à noter que la tournure toute récente des relations USA-Chine et UE-Chine laisseraient présager que nous aurions la chance d'obtenir ce sursis.




2 - Faisons nous peur...

Le plus frappant est que des hypothèses telles que celles que je me suis permis de proposer le sont souvent dans la presse conventionnelle, mais à mots couverts et par petits fragments. Si vous vous donnez la peine de consulter la presse écrite, par exemple sur internet - même celle de nos médias officiels comme RFI par exemple - entrainez vous à chercher le petit article dans un petit coin, celui qu'on n'aime pas trop montrer. Entrainez vous à bien réfléchir au sens profond et aux conséquences de chaque affirmation ou citation. Evaluez par ailleurs si des évènements tels qu'on vous les décrits sont logiquement possibles ou pas. Avec un peu d'entrainement, vous n'aurez alors plus besoin de lire mes petites bêtises, vous les partagerez implicitement. ;-)

En effet, personne ne pourra vous prouver avec sérieux à quel point la coordination de groupes d'influence nuisibles est efficacement orchestrée ou non, ni de quelle discipline ou croyance historique éventuelle ils se réclament, que ce soit par descendance stricte ou par simple reprise d'idées plus anciennes d'organisations disparues. L'hypocrite Albert Pike lui-même (1809-1891), franc-maçon du 33e degré, déclarait déjà à l'époque: "Divers groupes oeuvrent dans l'ombre depuis des siècles. S'ils s'enveloppent d'un tel secret, c'est que leurs motivations ne sont pas claires". La plus vieille référence de l'histoire de l'occident souvent prise comme exemple le plus pertinent remonte en 1776 avec les "Illuminés de Bavière", société secrète se réclamant de la philosophie de lumières et créée par A.Weishaupt dans le but d'infiltrer les loges maçonniques afin de profiter de ces réseaux déjà existants. Les principes et les buts de l'organisation première ressemblent de très près à ceux des globalistes modernes tels que je les ai décrits, même si on aurait pu les confondre sans trop réfléchir avec ceux des communistes, ce qui serait réducteur. Ainsi les détracteurs des globalistes et plus généralement des groupes peu scrupuleux tirant profit de la mondialisation les désignent souvent tous sous l'appellation "Illuminati", l'autre nom de cette ancienne organisation. Je ne prétendrais d'ailleurs pas que tous les détracteurs ont des intentions plus nobles que ces "Illuminati" eux-mêmes puisqu'ils peuvent inclure des anarchistes et des révolutionnaires de tout poil. Par ailleurs beaucoup cherchent à prouver que l'organisation des "Illuminés de Bavière" aurait ou n'aurait pas survécu après sa dissolution rapide, puisque Johann Bode en avait préparé la succession à Paris en 1787. Mais est-ce aujourd'hui vraiment si important? Il est de toute façon bien perceptible que les mêmes buts sont là et que par exemple ces petits clubs malsains de VIP américains de la politique, de la finance et des service secrets, n'ayant que faire des intérêts réels de leur nation et "s'amusant" en rénions secrètes tous ensemble, ont du mal à se faire passer pour des joujoux de gamins auxquels on s'adonnerait encore à plus de 50 ans. Enfin, à titre de petite remarque innocente et provocatrice pour la fin de ce paragraphe, vous avez probablement retenu l'année d'arrivée de Bode à Paris. Pourquoi affirmai-je au début de cette page que la France était parfaitement prête à appliquer le plan A?

Aidez vous de quelques lectures par-ci par-là, pourtant de sources plus conventionnelles que le document que j'ai mis en ligne!




Toujours peur des souverainistes ?


Sur ma page déjà consacrée aux souverainistes, j'évoquais la possible peur que de nombreux électeurs potentiels pouvaient encore avoir face à ces derniers, mais en relativisant les risques par rapport à ce qui nous attend dans les autres cas. Vous comprenez maintenant pourquoi la peur des souverainistes, même relativement durs, est pour moi insignifiante même si je n'adhère pas forcément à la totalité de leurs thèses, comme leur tendance à se raccrocher férocement au prétexte de laïcité impitoyable pour parvenir à se faire écouter. Mais ils jouent le jeu avec les armes autorisées. Par ailleurs ne cherchez pas dans la gauche française. Il y a là-bas pour l'instant quelques timides mais pas de vrais souverainistes, tant qu'il ne sont pas néo-staliniens... En dehors de cette catégorie, ça ne va pas plus loin qu'une constatation des problèmes et une protestation de principe, sans aller vers une description précise des solutions envisagées. Même les communistes se proclamant comme les défenseurs de l'Etat Père entrent plus que jamais dans le jeu mondialiste, car l'idée de l'empire global était finalement en premier un rêve communiste. Quitte à la réaliser, il sera socialo-capitaliste. On fait avec ce qu'on a!

Une chose est sûre: Pour tous les ouest-européens qui ont comme but l'augmentation régulière de leur pouvoir d'achat - qui ne se produira dans aucun des cas possibles - ainsi que la course à la jouissance sans entraves grâce au seul progrès, et pour ceux qui croient en la résolution de tous les problèmes écologiques par la migration vers l'énergie toute électrique et la culture intensive des agro-carburants, alors le gouvernement mondial est fait pour eux, et ils le méritent.




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