UNE BONNE GROSSE CRISE ? CHIC ALORS !

UNE BONNE GROSSE CRISE ? CHIC ALORS ! La crise, ça fait mal aux porte-monnaie des actionnaires, mais pourtant...
Faisons confiance aux décisionnaires des grands groupes pour retomber sur leurs pattes !






PAS LE CHOIX ! POUR SURVIVRE IL FAUT "REDUIRE LA STRUCTURE" ...


"Maintenant on vous l'annonce parce-qu'on n'a pas le choix ! C'est à contre-coeur que nous allons étudier un plan de réduction des effectifs, sinon l'année prochaine nous ne survivrons pas. Nous croyions jusqu'à présent que la reprise arriverait, mais elle n'arrive pas." Nombreux sont les salariés qui ont entendu, entendent ou entendront prochainement ce discours, souvent préparé avec soin et prononcé avec le ton tragique nécessaire pour bien faire passer le caractère inévitable du dit plan. En considérant le contexte général on s'en étonne peu, chacun espérant toutefois que cette fois encore il en réchappera. Mais parfois dans l'assemblée une question téméraire évoque un projet du groupe, relatif à une augmentation des effectifs dans un site délocalisé. Il y est répondu que le projet est abandonné, bien entendu, étant donné le contexte.

Comme vous vous en doutez peut-être, le projet est simplement reporté en attendant la prochaine reprise qui, étrangement, ne donnera pas lieu à une réaugmentation des effectifs sur le site "dégraissé". Pas de chance, hein ? La crise au secours des délocalisateurs ? La crise serait-elle une aubaine, finalement, non pas pour l'industrie locale mais pour ceux qui en tiraient encore quelques bénéfices ?






DEPECHONS NOUS AVANT QUE CA REPRENNE UN PEU !


Vous l'avez peut-être lu ou entendu. En ce mois de mai 2009, il paraîtrait qu'on perçoit une petite amorce de reprise. Bien sûr n'imaginons pas que tout repartira vraiment comme il le faut. Si vous avez lu mes autres pages vous savez pourquoi je pense ainsi ! Cependant, si un léger redressement mou, encore possible, venait à prolonger quelques temps la survie de l'industrie européenne et surtout française, ceci pourrait finalement être le pire scénario pour de nombreux bénéficiaires: pas assez de pertes dans l'année pour pouvoir justifier une délocalisation, voire même suffisamment de profit pour ne pas pouvoir la justifier du tout, tout en se contentant de maigres revenus. On devine donc pourquoi, surtout dans les grands groupes, on s'empresse subitement de liquider le plus vite possible une partie de la "structure" en proclamant qu'on a trop attendu et que maintenant on ne peut plus continuer ainsi. En fait il semblerait plutôt qu'on ait trop attendu pour profiter de l'occasion et que maintenant il faille se dépêcher. Tout ce manque à gagner dans l'année 2009 sans compensation pour se consoler ? N'y pensez pas !




FINALEMENT CA TOMBE TRES BIEN !


Comme nous l'avons compris, tout vient donc à point pour celui qui saura se dépêcher à temps ! Et pour les plus talentueux le manque à gagner sera très vite rattrappé ! Imaginons, lors de la dite "reprise", que le coût des salariés ait été divisé rien que par trois ! Ca laisse rêveur, n'est-ce pas ?




ET N'OUBLIEZ PAS DE CONTINUER A CONSOMMER !


Vous l'avez compris. C'est le maître mot de la "reprise": une fois au chômage, n'oubliez pas de consommer plus ! En effet vous pressentez bien à présent que ce qui nous arrive est la punition suprême car nous n'avons pas été obéissants. Nous n'avons pas assez surconsommé. Nous n'avons pas assez rempli nos maisons de choses inutiles et encombrantes dans l'espoir que quelques pourcents de nos achats aient donné du travail durant quelques heures à nos compatriotes. Comment ? Pas assez d'argent ? Et alors ? Ne pouvez vous pas vous endetter un peu plus, citoyens de mauvaise volonté !




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